Comment connaître Dieu : par la lecture de la Bible
Je décide de refaire le parcours que j’ai fait avec Yvette .
Il aborde comment lire la Bible, et c’était un des problèmes d’Amaury au départ. De plus j’ai progressé dessus depuis Yvette,
et ça me sera plus facile que des textes nouveaux. J’étais quand même intrigué par la présence de deux récits de la création, et je me suis renseigné : Il s’est développé plusieurs
traditions bibliques. Quand les juifs sont revenus de l’Exil de Babylone, ils ont réunifié la Bible, mais en conservant des passages de chaque version. Quand les textes étaient voisins,
ils les ont compilés en un seul, quitte à avoir des contradictions matérielles au sein du même récit. Dans le cas de la création, les récits étant trop différents,
ils en ont gardé deux. Là, j’ai admiré la grande sagesse de ceux qui avaient réalisé ce travail. Quand un détail matériel avait une profonde signification spirituelle,
ils ont privilégié celle-ci à la cohérence matérielle. Chaque texte faisait partie de la révélation.
Comme celui du déluge, je me dis que les textes de la création doivent aussi avoir une origine païenne. Je connaissais déjà le mythe de Pandore qui ressemble à Adam et Eve.
Je me renseigne sur les mythes mésopotamiens, et surprise je découvre que pour eux le monde a été créé en 7 étapes, que la parole des dieux est créatrice…
Et à chaque fois, le thème de la méchanceté des dieux est utilisé pour expliquer le déroulement.
Pour Amaury, qui lisait la Bible trop littéralement, les deux récits de la création sont une découverte. Nous procédons comme avec Yvette, puis j’enchaîne : on ne peut
comprendre certains textes bibliques sans connaître l’environnement dans lequel évoluait le peuple juif. L’apport de celui-ci n’est pas une explication « scientifique »,
mais une étape fondamentale spirituelle : le rejet de la méchanceté de Dieu, pour la notion d’Un Dieu bon et juste. On comprend mieux pourquoi chaque jour de la création,
il est répété « et Dieu vit que cela était bon », car les six premières étapes mésopotamiennes se terminaient en catastrophes. Je découvre qu’Amaury est comme moi
un passionné d’histoire, mon approche lui plait d’autant plus.
Aimer c'est s'intéresser à l'autre
Et brutalement j’enchaîne :
- Dans une conversation, quel est le comportement le plus ennuyant ?
La réponse vient vite :
- Quand on ne parle que de soi, de ses problèmes. (Cette question, je la poserais régulièrement dans mes autres parcours, et j’aurais toujours à peu près la même réponse).
- Imagine que tu sois Dieu et que tout le monde prie comme toi.
Amaury est étonné, jamais il n’avait pensé à se mettre à la place de Dieu. Mais ma question visiblement l’a troublé.
Maintenant je peux lui expliquer que la prière peut être autre chose qu’un discours de notre part, simple monologue, mais aussi une écoute de Dieu grâce à la lecture
et la méditation des textes qu’il a inspirés. Je lui rappelle le premier commandement : « tu aimeras ton Dieu de ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit ».
Comment peut-on aimer quelqu’un si on ne le connaît pas, et quand on aime quelqu’un ne désire-t-on pas en savoir plus sur lui ?