TÉMOIGNAGE D'AIDE : ADO DÉSCOLARISÉ ( page 13 )
D'une longue déscolarisation à la mention Très Bien
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CONVERSION : VIVRE L'AMOUR DU CHRIST


C’est enfin le moment crucial, la séance sur la Passion. Je compte commencer la lecture, mais encore une fois, Amaury a avancé tout seul. Il a suivi mon conseil de lire le passage du jardin des oliviers, il a eu un choc et n’a pas pu s’empêcher de lire l’intégralité de la Passion. Alors il me raconte une de ses plus fortes douleurs. Quand il a perdu ses dents en tombant dans la cour, ses parents ont voulu lui faire refaire des prothèses. Chaque séance lui faisait horriblement mal. Mais le pire, c’était la nuit avant la séance, le fait de savoir la douleur qu’il allait devoir subir. Mais il l’acceptait par obéissance à ses parents.

Et il me décrit, comme il peut, ce qu’il a ressenti cette nuit. Grâce à ce qu'il a vécu, il a réalisé la souffrance du Christ. Il en a été tellement bouleversé qu’il en a pleuré. Mais malgré ses larmes, il a été soudain rempli d’une joie immense. Il n’en avait jamais connu de pareille. Et cette joie, me dira-t-il plus tard a duré quinze jours. Je savais par expérience que ce genre de vécu est indescriptible, mais les quelques éléments que me donnait Amaury étaient très semblables à ce que j'avais ressenti quelques années auparavant. Il venait de plonger dans l'amour du Christ avec une intensité que peu de gens ont atteint. A partir de ce jour, j'ai été certain que maintenant Amaury retournerait vivre avec les autres, que son isolement était terminé. Même si ses parents doutaient toujours qu'il puisse reprendre des études, j'étais persuadé que non seulement il le ferrait, mais aussi qu'il les réussirait, car maintenant la vie avait pour lui un sens.

Quand j’ai écouté Amaury me parler du choc qu’il a eu à la lecture du jardin des oliviers, tout de suite quelque chose m'a frappé : c’était le texte préféré de Thérèse d’Avila pour vivre dans l’amour du Christ. J’en parle à Amaury. Il va être enthousiasmé par cette lecture, et de lui-même va enchaîner sur Jean de la Croix. Quand je pense que je n’ai toujours pas lu ce dernier !