TÉMOIGNAGE D'AIDE : ENVIE DE MOURIR, QUE FAIRE ? ( page 2 )
Retrouver brutalement l'envie de vivre après deux tentatives de suicide

PLUS ENVIE DE VIVRE, QUE FAIRE QUAND ON A EN FACE UNE SUICIDAIRE ?

Ne plus avoir envie de vivre, pourquoi : dépression après une rupture

Pourquoi m'avoir envoyé Yvettes après sa TS due à une dépression suite à une rupture et une grossesse ? Sans doute par ce qu'Ina savait que j'ai moi-même connu un même état dépressif où j'ai perdu l'envie de vivre, il y a environ 18 ans. Or j'en suis sorti par un déclic. Celui-ci s'est produit en un rien de temps, de façon inattendue, sans besoin d'aide, et le changement provoqué a été définitif. Depuis, plus jamais je n'ai ressenti un seul moment ce désir de mourir.

Comment faire contre ce manque d'envie de vivre ? provoquer un déclic, une rupture ?

Ina pensait-elle que je pourrais aider Yvette en reproduisant ce déclic chez elle ? Le plus étonnant, c'est qu'au même moment, je me posais moi-même ce genre de question. Après avoir avoir réussi à en guérir, je me suis intéressé au problème du suicide et de la dépression. Je m'étais inscrit dans l'association de secours téléphonique SOS suicide. (cf Aider les suicidaires) Cette expérience m'avait montré l'importance de l'écoute, mais aussi ses limites. Suicidaires ou simples dépressifs, nous nous construisons une image du monde, nous nous faisons notre propre réalité. J'en avais fait moi-même l'expérience lors de ma période de déprime. Une simple écoute a peu de chances de suffire, elle peut même nous faire nous enfermer dans nos mondes. Pour aider, il faut arriver à provoquer une rupture, souvent quelque chose de simple mais qui brise ce système.

Pas envie d'exister, comment faire pour avoir un déclic rapidement ?

Or dans mon expérience personnelle, c'est le souvenir d'une lecture qui avait été un puissant déclic, brisant d'un coup cette vision du monde centrée sur moi-même. J'ai beaucoup médité sur cette expérience : était-ce un hasard, ou est-elle bien plus répandue ? Suite à des lectures ou des témoignages, j'ai été de plus en plus persuadé que la deuxième hypothèse était la bonne. Dès lors pourquoi ne pas essayer de faire vivre à Yvette un même déclic ? Mon expérience personnelle de dépression était surement mon meilleur atout. Pour quelqu'un qui a eu envie de se suicider deux fois en trois mois, je devais réussir très vite. Quelle angoisse compte tenu de l'état d'Yvette !
J'ai alors choisi un parcours rapide : 1 séance de contact pour choisir 4/5 textes. Le dernier serait celui qui m'avait transformé, c'est pourquoi j'ai tout misé dessus, les autres devant juste servir de préparation. Et j'ai eu la quasi-certitude que ce parcours réussirait. J'ai appelé Ina et j'ai répondu oui.