la vie était mieux avant ? Pourquoi vouloir vivre dans le passé !!
la vie était mieux avant, ou "on vivait mieux avant, c'était le bon vieux temps" ... Régulièrement ce genre de réflexions vient à nos oreilles.
Pourquoi avoir souvent envie de vivre dans le passé ? Faut-il vraiment vivre dans le passé ?
Tentative de retour au très vieux bon temps
Je connais bien quelqu'un qui a adhéré à un "groupe" appelé "instinctothérapie". Cela consiste à remonter à l'alimentation "originelle" des hommes préhistoriques :
manger cru, ne jamais faire de mélange d'aliment, ne pas consommer d'aliment non naturel (vin ...) ou d'espèces trop sélectionnées par l'homme (blé, boeuf ...),
ni le lait non humain (les animaux ne buvant que le lait de leur espèce). Le bon vieux temps, c'est ici 500.000 ans avant notre époque, quand l'homme n'avait pas
domestiqué le feu. D'après les adeptes, c'est merveilleux, moi je n'ai pas vu de grosse amélioration physique. L'absence de gluten oterait ainsi
toute nervosité, or bien que cette personne vit ce régime depuis de
nombreuses années, je peux vous dire que j'ai rarement vu quelqu'un conduire aussi nerveusement une voiture, à me faire peur ce qui n'est pas courant. Je n'ai pas vu non
plus d'amélioration dans ses emportements.
Mais là n'est pas le vrai problème. Dès le début son entourage a eu des doutes sur les conséquences psychologiques, notamment quant à ses enfants qu'elle a mis
dans le groupe. Car le "régime" ne pouvant souffrir aucune exception il est difficile de partager un repas avec des gens autres que ceux du groupe (à moins
de demander à l'hotesse de préparer un menu spécial, ou d'amener son propre repas, mais alors bonjour l'ambiance). Le pire étant évidemment pour les enfants, car les
jeunes sont souvent plus durs que les adultes pour les "atypiques". Or le partage d'un repas est à la base de toutes les rencontres conviviales.
A trop vivre dans le passé ...
Et là je peux vous dire que le régime est vraiment efficace : les enfants sont revenus à un comportement social "animal" d'il y a 500.000 ans ((homo erectus).
Si vous regardez les espèces animales, la relation parents-enfants n'est basée que sur l'efficacité de le reproduction. Une mère chat adore ses petits ...
tant qu'ils sont petits et ont besoin d'elle. Une fois adulte, ils ne se revoient plus. Quand aux vieux, ceux-ci
n'ayant plus aucune utilité, ils sont souvent chassés du groupe pour les espèces sociales si la nourriture manque. Il est fort probable que les premiers
hommes préhistoriques aient agi de même pour mieux survivre (certains groupes humains où la nourriture était rare agissaient encore récemment comme cela).
Et bien le résultat de cette famille a dépassé tous les espoirs de leur mère : elle ne les a revu qu'une ou deux fois depuis leur majorité, elle ne sait même
pas où ils habitent (ils vivent à l'étranger dans un domaine du gourou du groupe, mais où ?). Une fois ils sont passés, c'était pour une donation.
Une autre fois, l'un est revenu. Ce fut
le retour du fils prodigue, sauf que très vite il avoua avoir besoin d'argent, et devant le refus des parents il est immédiatement reparti.
Devant un tel désastre, tous les proches ont compris qu'il fallait mieux ne pas jouer avec le "feu".